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Bain de lecture sur saint Nicolas

Le déroulement de la leçon

Un facteur très compliqué dans la mise en pratique de ma leçon a été ma maître de stage… En effet, celle-ci n’était pas du tout d’accord avec la méthodologie de la Haute École, car, selon elle et selon ce que lui avait dit l’inspection, il fallait directement commencer par le texte avant d’envisager l’élaboration du dictionnaire. Elle m’avait alors demandé de changer ma leçon avant d’accepter que je la donne telle quelle, car elle voulait voir ce que ça donnait en classe. Elle m’a cependant demandé de modifier mon carnet. J’y ai donc rajouté deux pages : une page pour réviser des termes connus des enfants (auteur / illustration / édition / titre) et une page pour que les enfants dessinent leur représentation de l’histoire sur base des illustrations affichées au TN.

Tout d’abord, mon dictionnaire, j’ai d’abord mis les enfants par deux, ils devaient associer les mots avec les bonnes images. Tout s’est très bien passé. J’ai créé des groupes hétérogènes afin que les enfants ayant un bon niveau tirent vers le haut les enfants ayant plus difficile (ma classe comprenait des niveaux très variables). Les groupes formés ont très bien fonctionné et, très vite, ils ont su réaliser la tâche demandée sans erreur. Pendant ce temps, moi, je tournais dans les bancs et j’aidais, je guidais en cas de difficultés. Après ce travail par deux, j’ai réalisé une mise en commun au TN et je demandais à chaque fois : « Qu’est-ce qui t’a permis de lire ce mot ? », « Que reconnais-tu dans le mot ? » … Là encore, les enfants ont très bien su verbaliser leurs démarches et cela a rendu le partage d’autant plus intéressant. Finalement, j’ai clôturé le dictionnaire par une trace écrite à compléter individuellement. Les réponses au TN, les enfants devaient découper les mots et les dessins manquants et ensuite, les coller à la bonne place dans leur carnet. Cependant, rien ne s’est déroulé comme prévu. Sans comprendre pourquoi, les enfants, une fois seuls, n’arrivaient pas à associer les bons mots, et ce, malgré les réponses au TN. Avec ma maître de stage, nous avons dû aider les enfants deux par deux. Cela prenait énormément de temps et les enfants n’y arrivant pas et chez qui on ne savait pas aller tout de suite s’énervaient… J’avoue ne pas trop comprendre pourquoi l’exercice est devenu si pénible une fois seuls alors qu’ils y étaient si bien arrivés en groupe et collectivement. J’ai tout de même cherché des solutions. Pour avancer et permettre aux enfants bloqués d’avancer, j’ai mis en place le tutorat. Les enfants ayant fini allaient aider leurs camarades.

Ensuite, le texte. Pour moi, la découverte progressive du texte se passait bien, les enfants décodaient au mieux les mots et je les aidais quand ils butaient sur des sons inconnus ou sur des mots compliqués. De plus, pour les aider, je faisais appel à deux méthodes connues des enfants : les alphas et les gestes de Borel-Maisonny. Les alphas m’aidaient à reconnaitre les différentes lettres à l’écrit. Lorsque les enfants confondaient les lettres, je leur demandais de regarder leur référentiel des alphas au-dessus du tableau et de retrouver la lettre qui leur posait problème. Dès lors, ils reconnaissaient l’alpha (« C’est la botte ») et me donnaient ensuite le nom de la lettre. Les gestes de Borel-Maisonny, quant à eux, m’aidaient surtout avec des enfants plus kinesthésiques, mais aussi avec un de mes élèves en grande difficulté (ma maître de stage pensait d’ailleurs qu’il devait aller dans l’enseignement spécialisé). J’y ai souvent fait référence pour la reconnaissance des lettres ainsi que leur sonorité. Cela a vraiment aidé les enfants à décrypter et donc à lire les mots de l’histoire, je n’ai vraiment dû les aider que pour les sons qui leur étaient inconnus. 

Cependant, ma maître de stage n’était visiblement pas du même avis que moi concernant la découverte de mon texte, car elle m’a coupé en plein milieu de ma découverte et a fait la remarque devant tous mes élèves, que ma méthodologie ne fonctionnait pas et que la lecture n’était pas du décodage. Ne comprenant pas sa remarque, je n’ai pas correctement su rebondir. Je lui ai alors demandé ce qu’elle attendait de moi et j’ai fini par faire comme elle me le disait, mais j’ai dès lors eu l’impression que les enfants mémorisaient le texte plus qu’ils ne le lisaient… La découverte du texte se faisant en deux périodes, j’ai suivi la méthodologie de ma maître de stage lors de la deuxième période, mais j’ai senti une baisse d’enthousiasme chez mes élèves…

Par après, j’ai réalisé diverses activités de structuration sur les mots et les phrases du texte. Pour créer mes ateliers, je me suis inspirée d’une feuille, que nous avait donnée notre pédagogue, reprenant diverses idées. Mes ateliers se sont très bien passés et ont beaucoup plus à mes élèves. Ils avaient, à leur disposition, leur dictionnaire, mais souvent, ils préféraient m’appeler plutôt que d’aller dedans.

Malheureusement, par manque de temps, je n’ai pas su réaliser, avec mes élèves, la réécriture d’un nouveau paragraphe. Ma leçon s’est donc clôturée sur la découverte de l’histoire d’origine et sur la comparaison des deux. 

Mon analyse réflexive

  • Ce qui a été 

Selon moi, mon plus grand point fort est mon matériel. Celui-ci était varié, coloré et il donnait envie aux enfants de travailler avec. Ils étaient contents d’avoir, pour une fois, de la couleur dans leurs feuilles et dans leurs jeux, car ce n’est pas habituel en temps normal. De plus, j’ai refait avec l’aide de mon papa, toutes les illustrations de l’histoire ce qui a impressionné les enfants qui étaient demandeurs et désireux d’en savoir plus directement. De plus, j’avais même créé la « baguette magique de la lecture » pour rendre la lecture de l’histoire plus motivante et attractive.

Ensuite, je pense, malgré les flops, avoir quand même su réagir aux difficultés de mes élèves en proposant le tutorat lors du dictionnaire et en les guidant du mieux que je pouvais. J’ai ciblé les élèves ayant le plus de difficultés et je leur ai apporté l’aide dont ils avaient besoin. De plus, le fait d’utiliser deux méthodes qu’ils connaissaient (les alphas et les gestes de Borel-Maisonny) les a vraiment aidés dans la lecture et la prononciation des mots. 

Enfin, mes ateliers ont très bien fonctionné avec mes élèves. Malgré un début de leçon compliqué, ceux-ci ont vraiment motivé mes élèves et ont été utiles, car ils ont fini par connaitre et reconnaitre les mots de notre dictionnaire.

 

  • Ce qui n’a pas été

Les enfants se sont avérés peu motivés et enthousiastes suite aux remarques de ma maitre de stage… J’ai vraiment eu du mal à ressusciter leur intérêt pour l’activité.

Ensuite, malgré un très bon début en groupe et puis collectivement, mon dictionnaire lorsque les enfants ont dû le faire seul, a été vraiment pénible à gérer et j’avoue que j’ignore totalement pourquoi, car les réponses étaient restées au tableau. J’ai cependant fait du mieux que je pouvais pour pallier à cette difficulté en aidant les enfants et en instaurant le tutorat avec les enfants ayant fini en premier.

J’avoue que ce n’est pas une leçon dont je suis fière, car je n’ai pas réussi à intéresser les enfants à l’histoire, mais aussi parce que je n’ai pas su rebondir sur les remarques de ma maître de stage. 

 

  • Si c’était à refaire

Si c’était à refaire, je réaliserais des jeux, des ateliers sur les mots de mon dictionnaire (pourquoi ne pas reprendre ceux travaillant les mots du référentiel présentés ci-dessus) afin qu’ils soient mieux appréhendés par les enfants, mais aussi dans le but de rendre plus ludique cette étape de ma leçon. Dès lors, je changerais quelques ateliers proposés ci-dessus afin de plus travailler le texte et les phrases qui le composent et moins les mots qui seront alors déjà totalement ou partie connus des enfants.

Apprentissage du son [ou]

Déroulement de la leçon

J’ai introduit cette leçon par l’histoire du roi Mouchimouchu qui fête le mariage de sa fille. Cependant, il ne sait pas inviter l’entièreté des habitants du royaume. Il décide alors de n’accepter que les personnes qui offrent un cadeau contenant le son [ou] dans son nom. Les enfants ont alors dû chercher des idées de cadeaux en ou (bijou, chou, pantoufle, …).

Une fois ma phase de mobilisation terminée, j’ai suivi la même méthodologie que celle que nous avions observée lors de nos AFP. 

Je suis d’abord passée par la discrimination auditive. Les enfants étaient par groupes de 2 et recevaient une enveloppe avec des dessins, ainsi qu’avec les logos « J’entends », « Je n’entends pas ». Ils devaient alors trier les différentes images dans chacune des catégories.

Nous avons aussi abordé les syllabes. Toujours par deux, les enfants ont reçu une seconde enveloppe avec des bandelettes représentant des cases blanches. Chaque case représente une syllabe. Les enfants devaient associer les dessins avec les bandelettes contenant le bon nombre de syllabes (loup = 1 syllabe  bandelette ne contenant qu’une seule case).

Je leur ai ensuite distribué un marqueur tableau et je leur ai demandé de faire une croix dans la case de la syllabe où ils entendaient le son [ou].

Après la discrimination auditive, j’ai abordé, avec les enfants, la discrimination visuelle. Pour cela, les enfants devaient, pour commencer, associer l’image avec le mot qui correspondait. 

Ensuite, les images ont disparu pour ne laisser place qu’à l’observation des mots. Les enfants ont reçu un drapeau avec d’un côté « Je vois » et de l’autre « Je ne vois pas ». Lorsque je montrais les mots, ils devaient montrer la bonne face du drapeau.

Afin de tester cette reconnaissance, ma maitre de stage m’avait demandé de faire une feuille d’exercices. J’en ai donc réalisé une qui reprenait le tri réalisé au tableau et les enfants devaient entourer le son [ou] dans chacun des mots. Ils devaient également lire d’autres mots connus et les dessiner.

Enfin, nous nous sommes entraînés à écrire le son [ou]. Pour cela, je l’ai d’abord fait au tableau, je leur ai demandé de venir le faire à leur tour et je leur ai finalement distribué à tous une feuille plastifiée reprenant les lignes du tracé d’écriture et un marqueur Velléda afin qu’ils s’entraînent à écrire. Durant ce temps, je passais dans les bancs pour reprendre et aider les enfants ayant d’éventuelles difficultés.

Finalement, pour suivre les méthodes de ma maitre de stage, les enfants devaient, dans leur cahier d’écriture, recopier quelques mots comprenant le son [ou] afin d’agrandir leur lexique.

Ma phase d’exercices se composait de feuilles reprenant des exercices de difficultés évolutives.

J’ajouterais également que chacune des étapes de ma leçon était suivie d’une mise en commun durant laquelle les enfants devaient m’expliquer leur démarche.

Lors du travail en individuel, je consacrais plus de temps à mes élèves en difficultés même si je tournais dans les bancs.

Pour mon petit T. qui a de grosses difficultés d’apprentissage (enfant non-lecteur qui ne connait pas ses couleurs, les voyelles, …), je me suis installée auprès de lui et nous faisions les exercices ensemble.

Mon analyse réflexive

  • Ce qui a été 

Ma phase de mobilisation a vraiment bien fonctionné. J’avais demandé à mon papa de me dessiner un roi fou représentant Mouchimouchu et le dessin a beaucoup plu aux enfants. Ils étaient vraiment motivés. À chaque bonne réponse, l’enfant pouvait venir devant le tableau dans le palais du roi. À la fin, certains enfants n’avaient pas d’idées et leurs camarades n’ont pas hésité à les aider, ce qui a créé une ambiance rigolote et coopérative. 

Pour la suite, j’ai décidé, vu les niveaux très différents de ma classe, de créer des groupes hétérogènes. Là encore, très bonne surprise, les enfants ont réussi à trouver une manière de s’aider et de travailler en cohésion. Nous avons vraiment vu que les enfants ayant un niveau plus « fort » tiraient les enfants plus « faibles » vers le haut.

De plus, j’ai pu constater que la notion fut vraiment bien intégrée chez chacun des enfants. 

Le fait que je consacre du temps « privilégié » aux enfants en difficultés a vraiment été bénéfique. Ils étaient plus motivés à travailler et avaient le désir de bien faire. Le fait que je leur accorde du temps était vraiment essentiel pour eux parce qu’il bénéficiait d’explications supplémentaires et prenait le temps de comprendre ce qui leur était demandé.  Même T. parvenait à comprendre la notion et à réaliser quelques exercices (discrimination auditive).

 

  • Ce qui n’a pas été

Il n’y a rien qui n’a pas été, les enfants étaient déjà habitués à cette méthodologie et les enfants étaient heureux d’avoir du matériel en couleur.

Cependant, il est arrivé qu’une jeune fille de ma classe ne parvienne pas à entendre le son [ou] dans les mots qui lui étaient proposé.s Au départ, je ne savais pas du tout comment l’aider à l’entendre. Ma maitre de stage m’a alors aiguillé en lui parlant de la position de la bouche lorsque nous prononçons le son. La jeune fille a alors prononcé doucement le mot en faisant attention aux placements de sa langue et de sa bouche et a ensuite réussi à dire si elle entendait ou non le son [ou].

 

  • Si c’était à refaire

Ma maitre de stage étant fort dans le « classique », si c’était à refaire, j’aurais fait moins de feuilles d’exercices et plus d’activités ludiques (cartes à tâches, cartes à pinces…), car à la fin, les enfants et moi-même étions envahis sous les feuilles et les dossiers d’exercices, ce qui n’était pas toujours évident à gérer. De plus, les enfants travaillaient toujours de la même manière, ce qui n’était pas très motivant pour eux.

Apprentissage de la lettre d

Déroulement de la leçon

J’ai introduit cette leçon en demandant aux enfants de se mettre face à face en répétant après moi [d]. Moi, j’accompagnais la prononciation du geste de Borel-Maisonny pour les aider à deviner la lettre sur laquelle nous allions travailler. Une fois trouvée, nous avons suivi la même méthodologie que pour le son [ou], mais j’essayais tout de même de faire quelques changements (au niveau des modalités, de la présentation, …) afin que les enfants ne s’ennuient pas à faire perpétuellement la même chose.

Par exemple, pour « J’entends », « Je n’entends pas », les enfants n’étaient plus en groupe et avec des enveloppes. C’était une activité collective. Les enfants étaient debout, quand il entendait [d], ils devaient tendre leur oreille vers moi et quand il ne l’entendait pas, ils devaient se boucher les oreilles.

 Pour les syllabes, je n’ai plus fonctionné avec des bandelettes, mais avec des carrés blancs ; à eux de coller le bon nombre de carrés (de syllabes) en dessous de chaque image. Pour retrouver le [d] dans les mots, les enfants venaient placer un aimant coloré dans le bon carré.

Pour ma discrimination visuelle par contre, je suis restée avec des enveloppes et des groupes, afin de tout de même varier mes modalités. Par deux, ils devaient associer la bonne image avec le bon mot. Lorsque nous sommes arrivés à « Je vois », « Je ne vois pas », les enfants se sont munis de leur drapeau et nous avons procédé comme pour le son [ou].

Enfin, nous nous sommes entraînés à écrire la lettre "d". Pour cela, je l’ai d’abord fait au tableau, je leur ai demandé de venir le faire à leur tour et je leur ai ensuite dit de prendre leur tracé d’écriture ainsi que leur marqueur Velléda. Durant ce temps, je passais dans les bancs pour reprendre et aider les enfants ayant d’éventuelles difficultés.

Finalement, pour suivre les méthodes de ma maitre de stage, les enfants devaient, dans leur cahier d’écriture, recopier quelques mots comprenant la lettre "d".

Ma phase d’exercice se composait de feuilles reprenant des exercices de difficultés évolutives.

J’ajouterais également que chacune des étapes de ma leçon était suivie d’une explication des démarches des enfants : 

  • Comment as-tu fait pour savoir que ce mot contenait la lettre "d" ?
  • Qu’est-ce qui t’as aidé à lire ce mot ?
  • Etc.

Lors du travail en individuel, je consacrais plus de temps à mes élèves en difficultés même si je tournais dans les bancs.

Pour mon petit T. qui a de grosses difficultés d’apprentissage (enfant non-lecteur qui ne connait pas ses couleurs, les voyelles…), je me suis installée auprès de lui et nous faisions les exercices ensemble.

Mon analyse réflexive

  • Ce qui a été 

Les enfants ont apprécié le fait que je ne procède pas exactement de la même façon bien que le fond de ma leçon soit le même. Ils étaient donc motivés et participaient de bon cœur.

Pour ce qui est de mes groupes, étant donné la réussite qu’a entraîné le mélange hétérogène de mes enfants, il m’a semblé intéressant de continuer cette idée tout en changeant les groupes. Là encore, la surprise fut agréable, peu importe la personne qu’ils avaient en face d’eux, les enfants arrivaient, comme pour le son [ou], à trouver une manière de s’entraider et de travailler en cohésion. Il y avait vraiment cette action de tirer vers le haut les enfants en difficultés et trouver des alternatives à cette difficulté en trouvant une manière de travail qui convient à tout le monde. Le groupe le plus étonnant fut A. et T. lorsqu’ils devaient associer la bonne image avec le bon mot. A., ayant un très bon niveau de lecture (elle travaille beaucoup chez elle) a trouvé une alternative aux difficultés de T. (enfant non lecteur qui a un niveau très en retard par rapport à ses camarades). Elle lisait les mots et T. devait trouver l’image correspondante. 

De plus, j’ai pu constater que la notion fut vraiment bien intégrée chez chacun des enfants. 

J’ai refait la même constatation que lors de ma leçon sur le son [ou]. En effet, le fait que je consacre du temps « privilégié » aux enfants en difficultés a vraiment été bénéfique. Ils étaient plus motivés à travailler et avaient le désir de bien faire. Le fait que je leur accorde du temps était vraiment essentiel pour eux parce qu’ils bénéficiaient d’explications supplémentaires et prenaient le temps de comprendre ce qui leur était demandé.  Même T. parvenait à comprendre la notion et à réaliser quelques exercices (discrimination auditive).

Enfin, le fait que mon matériel soit attrayant et en couleur a beaucoup plu aux enfants, ils étaient heureux de les manipuler.

 

  • Ce qui n’a pas été

Tout a été, les enfants étaient déjà habitués à cette méthodologie et les enfants étaient heureux d’avoir du matériel en couleur.

 

  • Si c’était à refaire

Ma maitre de stage étant fort dans le « classique », si c’était à refaire, j’aurais fait moins de feuilles d’exercices et plus d’activités ludiques (cartes à tâches, cartes à pinces…), car à la fin, les enfants et moi-même étions envahis sous les feuilles et les dossiers d’exercices, ce qui n’était pas toujours évident à gérer. De plus, les enfants travaillaient toujours de la même manière, ce qui n’était pas très motivant pour eux.

Apprentissage de la lettre n

Déroulement de la leçon

J’ai introduit cette leçon en lisant une histoire, appelée « N comme Nicolas », aux enfants. Cependant, je ne leur avais pas dit la lettre sur laquelle nous allions travailler, c’était à eux de la deviner. 

Les enfants ont très vite trouvé la lettre secrète. Ils ont alors dû se remémorer les mots de l’histoire contenant la lettre "n".

Nous avons ensuite suivi la même méthodologie que précédemment, variant les enveloppes comme utilisées pour étudier le son [ou] et variant les modalités comme pour la lettre "d".

Là encore, chacune de mes étapes était suivie d’une mise en commun durant laquelle l’enfant devait expliquer ses démarches de travail.

Comme d’habitude, ma phase d’exercices se composait de feuilles reprenant des exercices de difficultés évolutives.

Je n’ai pas non plus changé mes habitudes concernant mes élèves en difficultés. Je suis d’abord passée dans les bancs afin de lancer les enfants, répondre aux questions, … Ensuite, j’ai pris plus de temps pour les élèves qui éprouvaient des difficultés et une assistance plus particulière.

Pour mon petit T. qui a de grosses difficultés d’apprentissage (enfant non-lecteur qui ne connait pas ses couleurs, les voyelles, …), je me suis installée auprès de lui et nous faisions les exercices ensemble.

Mon analyse réflexive

  • Ce qui a été 

Mes remarques sont chaque fois identiques. Lorsque j’ai constaté que ça fonctionnait, j’ai continué à procéder de la même manière. Cependant, lorsque je les mettais en groupes, j’ai pris le temps d’élaborer des groupes, certes hétérogènes, mais différents de ceux que j’avais faits lors de mes autres leçons afin qu’ils apprennent à travailler avec tout le monde.

Prenant très à cœur les difficultés scolaires de mes élèves (j’en ai moi-même eu lorsque j’étais petite), j’ai continué à consacrer un temps « privilégié » avec ceux-ci. Comme dit précédemment, je constate qu’ils sont plus motivés et qu’ils ont vraiment le désir d’y mettre du leur pour y arriver. Le fait que je leur accorde du temps était vraiment essentiel pour eux, parce qu’ils bénéficiaient d’explications supplémentaires et prenaient le temps de comprendre ce qui leur était demandé.  Même T. parvenait à comprendre la notion et à réaliser quelques exercices (discrimination auditive).

Enfin, le fait que mon matériel soit attrayant et en couleur a beaucoup plu aux enfants, ils étaient heureux de les manipuler.

 

  • Ce qui n’a pas été

Avec les enfants, il n’y a rien qui n’a pas été, étant donné qu’ils étaient déjà habitués à cette méthodologie et les enfants étaient heureux d’avoir du matériel en couleur.

Seuls certains ont un peu boudé lors de l’annonce des groupes, car ils n’étaient pas avec leurs amis. Le simple fait de leur expliquer qu’ils devaient apprendre à travailler avec tout le monde même si on a moins d’affinités avec l’un ou l’autre camarade a été suffisant et les enfants se sont mis au travail.

Cependant, sans que je ne comprenne pourquoi, ma maitre de stage a émis, en plein milieu de ma leçon et devant tous les enfants, des réserves quant à ma méthodologie. J’avoue ne pas avoir compris la nature de cette remarque, elle qui n’avait rien dit lors de mes leçons précédentes… Dès lors, je n’ai pas su rebondir à sa remarque, car je ne comprenais pas ses attentes. J’ai donc continué ma leçon comme je l’avais pensée…

 

  • Si c’était à refaire

Ma maitre de stage étant fort dans le « classique », si c’était à refaire, j’aurais fait moins de feuilles d’exercices et plus d’activités ludiques (cartes à tâches, cartes à pinces…), car à la fin, les enfants et moi-même étions envahis sous les feuilles et les dossiers d’exercices, ce qui n’était pas toujours évident à gérer. De plus, les enfants travaillaient toujours de la même manière, ce qui n’était pas très motivant pour eux.

Savoir écouter : "Ugo l'escargot"

Déroulement de la leçon

À la dernière minute, ma maitre de stage m’a demandé de réaliser un savoir écouter avec mes élèves. J’ai alors recherché quelque chose de ludique et amusant pour les enfants. Je suis alors tombée sur le savoir écouter d’Ugo l’escargot. 

J’ai d’abord commencé par leur lire l’histoire d’Ugo. Je leur ai ensuite distribué à tous une enveloppe contenant les illustrations de l’histoire (découpées au préalable). Les mêmes illustrations se trouvaient en grand et en désordre au tableau. J’ai laissé quelques minutes aux enfants pour observer et analyser les images.

J’ai ensuite relu l’histoire de départ et les enfants devaient essayer, individuellement, de remettre les images prédécoupées dans l’ordre chronologique.

Les enfants ont bénéficié de deux lectures.

Nous avons ensuite réalisé une correction collective au tableau. Chacun à leur tour, les enfants venaient replacer les images.  Je demandais à chaque fois l’avis des autres et je relisais les passages de l’histoire s’ils ne comprenaient pas leur erreur.

Finalement, les enfants ont reçu une feuille sur laquelle ils ont dû coller leurs images une fois qu'ils avaient mon approbation.

Mon analyse réflexive

  • Ce qui a été 

Les enfants ont beaucoup apprécié l’histoire et ont vraiment joué le jeu. 

Consciencieusement, ils ont pris le temps d’écouter l’histoire et d’observer les images afin de s’assurer de ne pas faire d’erreurs.

Dès qu'ils se trompaient et que je devais relire le passage qui les aiderait, ils parvenaient à se concentrer et à repérer les petits détails de l’histoire pour faire des liens avec les petits détails des images. 

J’ai donc assisté à une démarche très intéressante de la part des enfants, car ils ont su faire preuve d’une incroyable auto-correction et d’une très bonne remise en question.

Plusieurs sont venus me dire qu’ils avaient apprécié l’activité.

 

  • Ce qui n’a pas été

Bien qu’il eût bien commencé, mon petit T. a complètement décroché au milieu de l’histoire. Ne pouvant pas pénaliser les autres, je l’ai laissé s’occuper lors de l’activité, mais, arrivé à la correction, j’ai pris du temps, avec lui, pour qu’il se corrige. Nous nous sommes donc plutôt attelés à un travail d’observation fine plutôt que d’écoute.

 

  • Si c’était à refaire

Si c’était à refaire, j’essayerais d’agrandir davantage mes images du TN, car, malgré leur grande taille, certains enfants se plaignaient de ne pas assez bien voir. Je leur disais donc de se déplacer au TN.

Savoir écrire : "Les mots de la boite à mots"

Déroulement de la leçon

Cette activité m’a également été donnée à la dernière minute. Ma maitre de stage voulait que les enfants manipulent les mots de leur boite à mots afin de créer une phrase drôle pour ensuite en faire un Kamishibai. 

Ne connaissant pas trop le principe de la boite à mots ainsi que les mots qu’elle contient et ne recevant que des réponses vagues de ma maitre de stage (la principale étant : « Ne t’en fais pas, les enfants connaissent le principe »), j’ai eu énormément de mal à m’approprier cette séquence à l’écrit.

Lors de la mise en place de cette activité, j’ai lancé les enfants et je suis passée régulièrement dans les bancs pour les aider. 

Une fois leur phrase trouvée, les enfants devaient venir chercher une feuille A3, illustrer leur phrase au recto et la recopier au verso. 

Une fois l’activité finie, les enfants devaient normalement présenter leur œuvre devant la classe à la manière d’une Kamishibai (méthode vue préalablement avec ma maitre de stage).

Mon analyse réflexive

  • Ce qui a été 

Certains enfants ont directement été lancés dans l’activité et ne demandaient que la validation de leur production écrite.

Les enfants ont fait l’activité avec sérieux.

Étant encore en pleine phase d’égocentrisme, ils étaient fiers de créer LEUR phrase et de présenter LEUR dessin à la classe. Ils apprécient beaucoup le fait d’être valorisés et mis en avant. J’usais donc beaucoup de la valorisation positive (cependant, étant donné qu’il me semblait tout de même important qu’ils apprennent à travailler ensemble, je favorisais les travaux de groupes et la coopération, bien que ce ne soit pas le cas dans cette leçon).

 

  • Ce qui n’a pas été

Contrairement à ce que m’avais dit ma maitre de stage, certains enfants ne comprenaient pas du tout ce qui leur était demandé. J’ai plusieurs fois dû prendre du temps avec l’un ou l’autre enfant pour lui réexpliquer les règles.

De plus, certains mots leur étaient inconnus et les enfants éprouvaient des difficultés à les lire. J’allais donc les aiguiller quant à la prononciation des sons. 

 

  • Si c’était à refaire

Si c’était à refaire, j’insisterais davantage auprès de ma maitre de stage afin de connaitre sa manière de faire et les mots des boites des enfants. 

Cependant, si je me retrouvais dans la même situation aujourd’hui, je crois que je ferais des groupes de 2 ou je prendrais les enfants en difficultés à une table isolée afin de travailler avec eux.

Département pédagogique de Champion - HENALLUX