Je suis d’abord partie des représentations des enfants. Cependant, lorsque je leur ai demandé s’ils savaient ce qu’était le Carême, aucun n’a su me répondre.
J'ai ensuite déposé un plateau de jeu sur la table centrale et je leur ai posé quelques questions :
« Que voyez-vous sur ce plateau ? Que pouvez-vous lire ? Ça parle du Carême, on voit un chemin, il y a différentes écritures dans les cases … »
Nous avons alors abordé le Carême à travers le jeu. Pour cela, avec Laureen (nous avons créé ce jeu à deux, car nous étions dans la même école de stage et devions travailler les mêmes choses), nous avons trouvé une image représentant le chemin du Carême pouvant faire office de plateau de jeu et nous avons alors créé des cartes expliquant les différents événements du Carême.
Les consignes étaient les suivantes :
« Nous allons jouer à ce jeu de la même manière qu’au jeu de l’oie. Chacun à votre tour, vous allez lancer le dé et avancer d’autant de cases qu’il l’indique. Mais il y a quand même une petite particularité : vous allez devoir vous arrêter quand il y aura une écriture sur une case. Vous devrez alors prendre la carte qui correspond à la case et la lire ou me la faire lire afin de découvrir ce que ce chemin renferme. »
Je lisais parfois les cartes, car certains de mes élèves ne savaient pas lire (j’avais une classe avec un niveau très bas : maternelle à deuxième primaire). Cependant, mes deux élèves autistes ayant un niveau de maternelle ne sont pas présentes lors de ce cours, car elles ont des rendez-vous médicaux.
N’ayant pas énormément de cartes, j’ai rajouté une petite difficulté en mettant les enfants au défi. Les premiers à tomber sur ces différentes cases lisaient la carte et les suivants devaient essayer de s’en rappeler et de l’expliquer.
Pour garder une trace de ce jeu sur le Carême, j'ai distribué un dossier aux enfants afin d’en garder des traces. Ce carnet reprend :
Les enfants devaient mettre les images ou les textes du chemin du Carême dans l’ordre que nous venions de voir durant le jeu.
Les images et/ou les textes (selon leur préférence) distribués avaient été découpés par moi-même au préalable et glissés dans des enveloppes que j'ai ensuite distribuées aux enfants pour plus de facilité, étant donné que certains de mes élèves ne savent pas découper.
Pour corriger, j'ai demandé les réponses des enfants et nous corrigions ensemble chez ceux qui s'étaient trompés. Afin que tout le monde puisse suivre, mais aussi dans le but d'éviter d'éventuelles erreurs d'inattention, j'ai placé les mêmes images que celles se trouvant dans le dossier au milieu de la table (en grand).
Le labyrinthe et le jeu des 7 différences.
Mon objectif en réalisant un jeu était de donner du plaisir d'apprendre aux enfants. En effet, mes élèves sont souvent réticents à l'idée d'apprendre ou de travailler. Je voulais donc réussir à leur communiquer un certain enthousiasme dans l'apprentissage, quel qu'il soit. Je recherchais donc un moyen marrant et motivant de découvrir la religion.
Il fut, selon moi, atteint, car les enfants ont apprécié le jeu. Au départ, il trouvait cela compliqué de devoir se remémorer les différentes histoires, mais ils étaient vraiment volontaires et se motivaient les uns les autres, ce qui a vraiment créé une bonne dynamique de groupe.
De plus, le jeu leur a vraiment permis de comprendre et de se rappeler la notion des 40 jours de Carême. En effet, lors de notre rappel la semaine suivante, tous les enfants ont su me l'expliquer.
En ce qui concerne ma pratique, je pense avoir su faire preuve de dynamisme et d'enthousiasme et d'avoir su le leur communiquer. Je pense également avoir su les rendre acteurs (pour la plupart).
Un de mes points forts concernant cette leçon fut également mon matériel. En effet, mon panneau était grand et accessible à tous du centre de la table, mes pions étaient colorés et à l'effigie des apôtres (donc en lien avec la leçon) et mes cartes étaient attrayantes.
Ensuite, je pense avoir su faire preuve de différenciation en lisant les cartes des enfants ne sachant pas le faire. Selon moi, je me suis adaptée aux mieux aux difficultés de chacun. Pour ce qui est de la trace écrite, j'avais prévu les images en grand afin que les enfants les « plus forts » puissent se débrouiller et être autonomes. De la sorte, je pouvais être davantage présente pour mes élèves en difficultés.
J'ai également réussi à m'adapter aux difficultés comportementales des enfants. En effet, le mercredi est un jour très compliqué pour certains enfants (visite des familles, rendez-vous SPJ...). Un de mes élèves, V. vivait quelque chose de particulièrement difficile lors de ma venue et j'étais bien consciente qu'une crise pouvait survenir à tout moment. J'ai donc agi en fonction de son comportement afin de l'aider à canaliser son anxiété tout au long de la journée. Pour cela, je lui ai proposé de garder auprès de lui le coussin de la colère de notre boite à émotions et il avait l'autorisation de s'isoler si besoin.
Au bout d’un certain temps, le jeu leur a paru long, mais ils n’ont pas perdu leur enthousiasme. De plus, les cartes que nous avions créées étaient un peu compliquées dans leurs explications, je devais donc, lors de la lecture, soit simplifier le vocabulaire utilisé, soit réexpliquer avec d’autres mots. Enfin, un dernier point négatif, indépendant de notre volonté fut le fait que notre activité fut énormément interrompue par toutes sortes d'interventions (un enfant est parti faire une prise de sang et quand il est revenu, il était en crise, un autre avait un rendez-vous médical en plein milieu de la leçon et mes deux élèves atteintes d'autisme sont également parties et n'ont donc quasiment pas participé).
Si c’était à refaire, je simplifierais les textes des cartes afin de les rendre davantage compréhensibles. J'essayerais d'agrémenter et de décorer mon plateau de jeu afin de rendre l'activité plus vivante.
Avant toute chose, j'ai commencé la leçon par un petit rappel de ce qu'était le Carême
J'ai ensuite demandé aux enfants ce à quoi correspondait la Pâques et ce qu'ils connaissaient de cette fête (leurs représentations).
Je leur ai ensuite présenté un livre intitulé « Le récit de Pâques ». Avant d'entamer ma lecture, j'ai d'abord demandé leurs impressions quant à la première de couverture.
J'ai ensuite entamé ma lecture. À la fin de celle-ci, j'ai posé quelques questions aux enfants.
« Que pensez-vous de cette histoire ? »
« Quelles émotions vous fait-elle ressentir ? »
« Qu’aimeriez-vous changer ? »
« Qu'avez-vous retenu de l'histoire ? »
Nous avons ensuite fait un jeu afin de bien comprendre l'histoire. J'ai mélangé toutes les illustrations de l'histoire sur la table centrale. Je leur ai alors dit que j'avais une mémoire de poisson rouge et que je ne me rappelais ni de l'ordre des images ni de l'histoire. J'ai alors demandé aux enfants de m'aider à remettre tout ça dans l'ordre. À chaque fois qu'il plaçait les images, les enfants m'expliquaient à quels événements de l'histoire elle correspondait.
Pour corriger, nous devions simplement retourner les images : si le titre du livre était écrit dans le bon ordre alors les enfants n'avaient fait aucune faute.
Afin de garder une trace de notre activité, j'ai distribué un petit dossier sur Pâques aux enfants. L'une des pages reprenait toutes les illustrations de l'histoire mélangées, les enfants ont dû les numéroter dans leur bon ordre.
Grâce à ce petit jeu, nous sommes revenus aux représentations enfant et avons redéfinit la fête de Pâques.
La dernière semaine de mon stage devait me permettre de terminer la matière. Je voulais découvrir les différents « symboles » de Pâques avec eux. J'avais imaginé un jeu de devinettes. Grâce à celles-ci, les enfants devaient retrouver l'image correspondante (le lapin, les œufs, les fleurs...).
Enfin, à la fin du carnet sur la pâques, j'avais également répertorié quelques petits jeux afin de divertir les enfants s'ils finissaient plus tôt.
Tout d'abord, les enfants ont réussi à me réexpliquer ce qu'était le Carême.
Pour ce qui est de ma leçon sur Pâques, les enfants ont beaucoup apprécié l'histoire. Ils ont été attentifs et ont su travailler en équipe dans le jeu de « remise en ordre » des images. Le jeu a tellement bien marché qu'ils ont réussi à me réexpliquer l'histoire et se battaient même (gentiment) pour être le premier à m'expliquer l'une ou l'autre image.
Pour ce qui est de ma pratique, je crois que j'ai réussi à rendre les enfants acteurs de l'activité. Je pense également avoir réussi à transmettre mon enthousiasme durant ma leçon, car nous avons su instaurer un climat de classe coopératif et agréable.
Comme expliqué ci-dessus, une fois encore, j'ai réussi à m'adapter aux difficultés scolaires et comportementales des enfants.
Il n'y a rien qui n'ait pas été si ce n'est que j'ai été très frustrée de ne pouvoir mener à bien ma leçon.
Si c’était à refaire, je ferais la même chose.