Musique

J’ai commencé mon activité en demandant aux enfants s’ils aimaient la musique et s’ils en faisaient. Tous m’ont dit aimer la musique, mais ne pas en faire. 

Je leur ai ensuite fait écouter la musique : « Boum boum Tam Tam » de MC Fioti et je leur ai ensuite demandé les images que leur inspirait la musique, l’émotion ou encore leurs ressentis quant à celle-ci. La plupart des enfants la connaissaient et la trouvaient dynamique, rythmée et elle donne envie de bouger, de danser.

Nous nous sommes ensuite attardés sur ce qu’est la pulsation. Pour cela, j’ai demandé aux enfants s’ils connaissaient ce terme. Aucun d'entre eux ne le connaissait alors je le leur ai expliqué avec des termes simples et compréhensibles. Pour vérifier la bonne compréhension de tous mes élèves, j’ai mis la musique et les enfants devaient adopter différentes démarches sur la pulsation. Cependant, les enfants ne semblaient pas avoir compris et ne parvenaient pas à repérer la pulsation dans la musique. Je les ai alors rappelés autour de moi et nous avons effectué différentes activités sur la pulsation : la frapper avec ses mains, la frapper avec son corps, marcher dessus...

Malheureusement, malgré plusieurs activités, les enfants ne semblaient toujours pas comprendre et commençait à faire n'importe quoi, frustrés de ne pas passer à la suite.

Normalement, j'étais censée introduire le pulsodrome, mais voyant mes élèves perdre patience, j'ai trouvé préférable de m'arrêter là.

 Le bon côté des choses c'est que les enfants se sont tout de même amusés lors des jeux sur la pulsation.

Le problème ne venait pas de ma leçon, mais du fait que je n'ai pas su évaluer correctement le niveau de mes élèves. En effet, je savais que ma classe regroupait des enfants avec des nouveaux très différents et des profils atypiques, mais j'étais loin de me douter qu'ils auraient autant de mal à comprendre et à repérer la pulsation. J'avoue avoir été très démunie et j'étais très déçue de moi.

Après avoir débriefé avec ma maitre de stage, celle-ci était d'accord pour dire que ma leçon était un flop. Elle a cependant ajouté que si ça n'avait pas fonctionné, ce n'était pas de ma faute, mais cela était lié au fait que beaucoup de mes élèves n'avait pas bénéficié d'une présence parentale les berçant sur la musique. Autrement dit, certains de mes élèves ne sont même pas capables de suivre le rythme lent d'une musique simplement en balançant de droite à gauche. Celle-ci m'a alors conseillé de partir sur des activités travaillant le rythme, celui-ci étant plus facile à entendre, avant d'entamer la pulsation. Elle m'a également conseillé de travailler avec des musiques plus simples destinées aux jeunes enfants, et ce, malgré l'âge de mes élèves (11-13 ans).

Vous trouverez donc mon analyse quant à ma leçon sur le rythme ci-dessous. 

Si c’était à refaire, je garderais la même structure. Cependant, je proposerais des musiques simples, pour des enfants de maternelle dans lesquelles la pulsation sera distinctement marquée. J'aurais également réalisé, au préalable, une activité apprenant aux enfants à écouter finement la musique et à se bercer simplement dessus.

Afin d'aborder de façon ludique, simple et compréhensible avec mes élèves, j'ai recherché des petits jeux de 5-10 minutes afin que les enfants comprennent la notion de rythme à travers diverses situations différentes, mais aussi afin que les enfants ne se lassent pas.

Voilà les activités que j'ai proposées :

Les enfants sont assis sur des chaises en cercle. 

L’institutrice frappe dans les mains. Les enfants doivent par la suite reproduire le rythme en frappant dans les mains. 

Les enfants sont installés en cercle. 

L’institutrice tape un certain nombre de fois dans le dos d’un enfant en suivant un rythme. L’enfant doit taper le dos de son voisin en suivant le même rythme que l’institutrice et ainsi de suite. 

 Les enfants sont assis au coin de rassemblement. L'institutrice frappe une succession de sons sur son corps et demande aux enfants de les reproduire. On commence par trois sons, puis on en ajoute deux quand les trois premiers sont bien intégrés et ainsi de suite. 

 Les enfants sont assis en cercle. Les enfants se passent un objet de main en main sur le rythme des claves. C’est-à-dire que si l’institutrice va vite, l’objet doit être donné de main en main très vite. Lorsque les claves s’arrêtent, celui qui tient l’objet s’assied devant sa chaise, jambes allongées. Il ne participera plus à la transmission de l’objet et sera contourné jusqu’au deuxième tour où il pourra reprendre le jeu.  Il est interdit de lancer l’objet. On doit toujours le donner en main en suivant, même si le déplacement est important. 

 Les enfants sont en cercle. 

L’institutrice (le meneur du jeu) commence à battre des mains, des pieds ou des instruments selon un rythme choisi. L’enfant placé à sa droite reprend ce rythme en faisant les mêmes gestes. Le suivant fait de même, etc. jusqu’au moment où tout le monde participe au concert. C’est ensuite au tour d’un autre de proposer un rythme. 

 Les enfants sont assis en cercle. 

L’institutrice va inventer un rythme que les enfants vont devoir reproduire à l’aide des différentes parties du corps : pieds, mains, etc. ou à l’aide d’instruments. 

 Un élève se cache dans le couloir. Pendant ce temps, un chef d'orchestre est nommé. C'est celui qu'il faut observer pour savoir quel rythme frapper. Lorsque le killer revient dans la salle, tous les enfants frappent un rythme donné par le chef d'orchestre, et ce, sur les différents instruments proposés. Le chef d’orchestre doit régulièrement changer de rythme. Le killer a gagné s'il trouve qui est le chef d'orchestre.  Avec les élèves, on imagine des plans : regarder exprès un autre enfant pour tromper le killer par exemple. 

Les enfants sont répartis en plusieurs files. À partir d’un rythme donné, le premier enfant de chaque file invente une démarche la plus originale possible imitée par les autres. Après un certain temps, le premier de chaque file va se mettre le dernier et c’est bien sûr le suivant qui inventera une nouvelle démarche à son tour.  

Évidemment, je n'ai pas su tout réaliser, mais j'ai tenté de varier les activités au maximum.

 Tout d'abord, tous mes élèves n'étaient pas présents. En effet, ils n'étaient que 4 sur 8 avant de finir à 3.

Ensuite, non seulement la notion de rythme a été comprise, mais en plus de cela, les enfants ont adoré les activités. Musique, rire et bonne humeur étaient au rendez-vous ! C'était réellement un beau moment de partage.

Mis à part cela, mon matériel avait été préalablement préparé, ce qui fait que j'ai pu éviter, au maximum, les moments de battements. Je pense également avoir su transmettre mon enthousiasme.

En effet, comparativement avec la fois passée, le fait d'avoir varié les activités et d'avoir sélectionné des musiques simples destinées à des enfants en bas âges a eu un réel impact positif. Les enfants ont eu plus facile à comprendre, ils étaient dès lors plus concentrés, attentifs et motivés.

J'ai donc compris qu'avec des enfants tels que ceux que j'avais dans ma classe de stage, il est important, même en musique, d'aborder les choses de façon ludique, mais aussi de façon évolutive. Il ne faut pas non plus hésiter à repartir de la base même si l'on pense que ça va être trop simple.

J'ai donc compris mes erreurs et je pense avoir su y remédier lors de cette seconde séance.

Ce fut pour moi un plaisir de partager ce moment avec mes élèves.

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Si c’était à refaire, j'exploiterais mieux l'espace dont je bénéficiais bien qu'avec aussi peu d'élèves, il ne m'en fallait sans doute pas tant.