Mes découvertes

Concepts pédagogiques

Le plan de travail

Un plan de travail est un accord entre l'enseignant et ses élèves concernant un parcours d'apprentissages établis selon les choix des enfants, ses capacités, les obligations scolaires et les ressources de la classe.

Celui-ci se présente sous la forme d'une charge de travail qui, suivant un contrat enseignant-enseigné, se verra être effectué quotidiennement selon une période définie (jour, semaine...).

Ces charges sont classées selon leurs importances et c'est à l'enfant de choisir ce qu'il fait et dans quel ordre tant qu'il respecte les échéances imposées.

Chaque semaine, l'enseignant réalise un bilan afin de fixer le travail de la semaine suivante.

Les travaux que répertorie le plan de travail peuvent varier entre des entraînements, des consolidations, des révisions, des évaluations, ... Cependant, il ne représente en rien un travail d'apprentissage ou d'occupation.

Le plan de travail ne porte en aucun cas préjudice aux mises en commun, aux travaux de groupe, à l'entraide, au tutorat, etc.

Ce processus favorise l'autonomie via une auto-gestion de son travail. Dès lors, l'enfant est complètement acteur et responsable de ses apprentissages.

Cette façon de travailler permet de répondre aux besoins des enfants pouvant éprouver certaines difficultés. En effet, le plan de travail est un outil de remédiation, d'autonomisation, de différenciation et d'individualisation.

Lors de la mise en place d'un tel outil dans sa classe, il est important d'expliquer son fonctionnement et de créer une charte afin de fixer un cadre. C'est un temps à inclure dans l'horaire des enfants.

Pour instaurer le plan de travail, il est intéressant d'aménager sa classe de façon à ce que les enfants continuent à s'entraider, à collaborer. Les classes flexibles sont d'ailleurs des classes qui se prêtent parfaitement à cette méthodologie.

Enfin, ce concept pédagogique regroupe une multitude d'avantages pour l'enfant (motivation, car il a le choix, parcours individualisé et adapté à l'enfant, respect du rythme, entraide, progression permanente, etc.) et pour l'enseignant (temps d'observations des enfants, évaluation formative de leurs capacités, individualisation auprès des enfants, meilleure gestion de groupe, etc.).

En spécialisé, j'ai mis en place un concept plus ou moins similaire et ça a été très enrichissant pour moi de voir les enfants progresser d'eux-mêmes et s'investir dans le travail proposé.

Bien que nous ayons un tas de choses très enrichissantes cette année, le plan de travail est un concept qui m'a énormément plu et que je retiens afin de le mettre en place dans ma future vie d'institutrice primaire.

L'observation fine d'un enfant

Observer finement ses élèves permet d'agir selon leurs besoins, leurs difficultés ou même leurs facilités. Cette observation est un outil qui nous offre la possibilité d'agir selon eux, leurs comportements, leur travail. Elle nous pousse à nous adapter constamment aux enfants en face de nous, à évaluer régulièrement leurs compétences et à les faire évoluer au mieux.

Au départ, il est vrai que je prenais cette observation un peu à la légère, mais j'ai vraiment réalisé son importance cette année.

Un des outils qui m'a le plus aidée cette année est le mindmap créé par ma pédagogue regroupant l'ensemble des éléments à observer chez l'enfant.

N'étant pas très adepte des cartes mentales, j'ai d'abord eu du mal à me l'approprier, mais en travaillant davantage avec cet outil, j'ai finalement réussi à l'interpréter et à l'organiser à ma manière. Dès lors, j'ai constaté une nette évolution entre mes observations en P1 et mes observations en spécialisé.

En effet, tout était plus clair, les éléments à observer plus spécifiques, les difficultés des enfants davantage mises en avant. Cette configuration m'a permis de cibler plus rapidement mes actions selon les besoins et les difficultés de chacun de mes élèves.

Les cartes à taches / cartes à pinces

Les cartes à tâches ou à pinces sont des cartes plastifiées composées d'exercices uniques auxquelles les enfants répondent à l'aide de pinces à linge ou en écrivant dessus à l'aide d'un marqueur pour tableau.

 L'intérêt de ce type d'exercices c'est que leur présentation et le fait qu'elle ne contienne qu'un seul exercice est une source de motivation de pour l'enfant.

L'enfant est moins découragé, car, en cas d'erreurs, il peut comparer ses réussites et ses erreurs et il se sent alors valorisé en cas de grandes différences.  De plus, c’est très valorisant parce que c’est en faisant des erreurs, que notre cerveau apprend. C'est également très motivant, car les enfants ont souvent envie de se surpasser.

C'est une forme d'accompagnement aux apprentissages réalisés, car l'enfant s'entraîne.

 

Ces cartes peuvent travailler de la nouvelle matière (dépassement), comme de « l'ancienne » (entrainement).

Cette façon de travailler offre du plaisir et de la sécurité aux enfants.

  

  • Comment les utiliser ?

Ces cartes peuvent être utilisées dans différents contextes : en plan de travail, en auto-gestion, en atelier...

Par exemple :

  • En collectif :
    • Les cartes sont disposées à un ou plusieurs endroits de la classe.
    • Les enfants tournent, ils font un paquet à une place et se corrige auprès de I ou s'auto-corrige.
    • Au bout d'un certain temps, il tourne.
  • En individuel :
    • I choisit ou laisse les enfants choisir leur travail. Il faut essayer de le pousser à organiser son travail : d'un côté ce qui est fait et de l’autre ce qui est à faire.
    • I corrige ou les enfants s'auto-corrigent.
  • En ateliers :
    • I choisit ou laisse choisir les enfants. Il peut décider de travailler seul ou accompagné.

J'ai beaucoup exploité cette forme de travail en auto-gestion ou lors de mon stage en spécialisé. À chaque fois, les enfants sont motivés et heureux de travailler de la sorte. C'est une nouvelle façon de travailler qu'ils adorent et la présentation des cartes les attire toujours grâce au fait qu'elles sont colorées et attrayantes.

Cependant, si c'était à refaire, je les inviterais à mieux s'organiser dans la réalisation de ce type d'exercices.

Site WEB

Papa positive !

Papa Positive est un blog élaboré par un père de famille, passionné par la psychologie, les neurosciences et l'éducation positive.

Il a alors créé son blog ainsi qu'une page Facebook dans le but de partager des conseils et autres trucs et astuces autour de la vie.

J'avais déjà entendu parler de ce blog, mais je ne l'avais jamais réellement parcouru. Dans le cadre de mes recherches de TFE, il m'est arrivé un grand nombre de fois de piocher des outils venant de ce site web. C'est un recueil plus qu'impressionnant d'outils, de jeux, de conseils, de trouvailles, de pistes éducatives au service des enseignants, des parents, des éducateurs, etc.

Aujourd'hui, j'adore ce site, je le parcours régulièrement à la recherche de nouveautés. C'est une vraie mine d'or !

Ouvrages

Gérer les comportements difficiles chez les enfants (pistes et stratégies d'intervention), de Paul Leurquin et Stéphane Vincelette

Paul Leurquin et Stéphane Vincelette sont deux spécialistes des enfants ayant des problèmes de comportement. Ensemble, ils ont décidé d'écrire un livre à destination des parents, des enseignants ou de toutes autres personnes confrontées à des enfants ayant des troubles du comportement.

À travers leur livre, ils nous permettent de comprendre le trouble, de distinguer les comportements de ces enfants et de les décrypter afin de mieux agir.

Ils proposent également un ensemble de pistes pratiques pour gérer les comportements difficiles au quotidien.

Selon moi, ce livre est la bible concernant la gestion des comportements difficiles. Une main de fer dans un gant de velours, c'est le message que nous transmet ce livre. Il n'y a pas de recette miracle, mais un mélange de règles strictes, de bienveillance, de cadre structurant et sécurisant, d'écoute, etc.

Ce livre est pour moi un ouvrage de référence qui m'a beaucoup appris et qui a été un véritable tremplin dans l'élaboration de mon TFE.

Au cœur des émotions de l'enfant, de Isabelle Filliozat

Les enfants et leurs émotions sont souvent difficiles à décoder. À travers leurs cris, leurs pleurs, leurs angoisses, etc., ils essaient de transmettre un message.

Ce livre offre une quantité incroyable d'exemples et de pistes concrètes permettant de faire face aux émotions et aux réactions parfois disproportionnées des enfants. Isabelle Filliozat nous apprend à mieux réagir, à écouter, à décoder et à comprendre.

 

Destiné normalement aux parents, il est tout autant utile pour un enseignant pour qu'il puisse lui aussi faire face aux émotions des enfants. 

C'est un livre qui m'a beaucoup plu et que j'ai pris plaisir à lire. Il est réaliste et touche à énormément d'exemples de la vie quotidienne auxquels on peut se référer. J'ai tiré un réel apprentissage de ce livre !


Conférence : "J'aide mon enfant à mieux gérer sa colère et ses frustrations"

Le samedi 14 décembre 2019, je me rendais au Centre de Thérapie et d'Aide d'Ottignies Louvain-la-Neuve afin d'assister à une conférence donnée par Delphine Courtois, coach scolaire.

Normalement, cette conférence est destinée aux parents, mais après avoir expliqué ma problématique de TFE à l'animatrice, celle-ci m'a accueillie volontiers. 

En réalité, c'était un atelier de soutien à la parentalité destiné à tous les parents qui souhaitent rendre leur quotidien plus serein.

Sur place, je me suis retrouvée avec 3-4 parents, l'ambiance était très détendue, cocooning. Pour faire connaissance, nous avons fait un petit jeu et nous sommes ensuite entrés dans le vif du sujet.

Madame Courtois nous a alors parlé du fonctionnement de l'enfant, nous a appris à réagir correctement face aux divers comportements des enfants et a ensuite proposé aux parents présents d'expliquer leurs problèmes. Nous avons reçu énormément de documents très intéressants regroupant un ensemble de conseils.

Nous avons ensuite abordé le fonctionnement du cerveau de l'enfant afin de comprendre ses comportements.

Pour comprendre le fonctionnement du cerveau de l'enfant, il faut imaginer que celui-ci est divisé en 3 étages.

Tout d’abord, la cave. Elle représente le cerveau reptilien, siège des réflexes (respiration, battements du cœur…).  C’est la partie de notre cerveau qui assure notre survie, car elle gère l’ensemble de nos fonctions premières. 

Ensuite, le rez-de-chaussée qui correspond au cerveau des émotions ou « cerveau limbique ». C’est là que se loge l’amygdale, le centre des émotions, il guette constamment les dangers et les menaces environnantes. En cas de dangers ou de menaces, l’amygdale provoque une réaction comme le stress, la tristesse, la fuite…

Enfin, à l’étage, on trouve le cerveau de réflexion, le cerveau rationnel appelé « néocortex » où se passe la réflexion, l’analyse, la prise de décisions, etc.  

 Savoir cela nous permet dès lors de comprendre les comportements automatiques, voire instinctifs, des enfants. En effet, un enfant en situation de stress, de colère… n’a plus accès à son cerveau rationnel ; il est bloqué. Il va falloir le ramener à la cave en l’invitant à respirer, à bouger, puis le reconnecter émotionnellement en accueillant son émotion et en l’accompagnant. Dès lors, l’enfant sera apte à accéder à son cerveau rationnel, moment où nous pourrons parler avec lui, lui poser des questions et le pousser à réfléchir à son comportement… 

Il peut également être intéressant de présenter cet outil aux enfants afin qu’ils comprennent leur propre fonctionnement et qu’il puisse, sur le long terme, agir par eux-mêmes pour se calmer et réguler leurs émotions. 

Il existe également une seconde technique également pensée par Daniel Siegel, en lien avec les neurosciences, qui se nomme : « Le cerveau dans la main ».

Il faut imaginer que notre poing représente notre cerveau, les doigts illustrent le cerveau reptilien (cerveau rationnel), le pouce représente le cerveau limbique (cerveau émotionnel). Poing fermé, nos doigts sont en contact avec notre pouce. Le cerveau rationnel est donc connecté au cerveau émotionnel dès lors, il va aider le cerveau limbique à mieux exprimer les émotions ressenties (calmement et adéquatement). Cependant, quand l’émotion est trop intense et que l’enfant ne sait plus la contenir, il pique une crise, dès lors, les doigts se redressent, le cerveau reptilien n’est plus relié au cerveau limbique. Il ne peut pas l’aider à se calmer. 

Savoir cela va nous aider à mieux appréhender les crises, et expliquer cela aux enfants va non seulement leur permettre de comprendre ce qui leur arrive, mais cela va également l’aider à se calmer, à reconnecter les deux parties de son cerveau et à réguler son émotion. 

Cette conférence était extrêmement intéressante non seulement parce qu'elle nous a présenté un tas d'outils de communication bienveillante et de supports illustrant ses explications, mais aussi parce qu'elle a essayé de répondre au mieux aux besoins de chacun. De plus, ne sachant pas participer à tous étant donné que la conférence était destinée aux parents, elle m'a offert la possibilité de prendre la parole, de présenter certains outils de mon fichier et de donner mon point de vue. Je m'appuyais sur ce que j'avais appris lors de mes recherches dans le cadre de mon TFE.

Département pédagogique de Champion - HENALLUX